La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est aujourd’hui au cœur des enjeux de performance et de conformité. Elle ne se limite plus à des actions ponctuelles mais s’intègre pleinement dans une stratégie plus globale. Mettre en place une politique RSE revient à bâtir une démarche structurée pour concilier performance économique, impact social positif et respect de l’environnement.
Comment y parvenir ? Quelles sont les étapes à suivre ? Comment garantir la fiabilité des partenaires qui contribuent à vos engagements ? Cet article de blog vous donne toutes les clés pour construire une démarche RSE performante et durable en intégrant notamment la gestion des risques tiers au travers d’une plateforme SaaS de TPRM.
Avant de se lancer, il convient de comprendre les fondements d’une politique RSE d’entreprise, ses objectifs.
La politique RSE (ou politique de responsabilité sociétale des entreprises) est un cadre stratégique et opérationnel par lequel une entreprise formalise ses engagements en matière sociale, environnementale et en termes de gouvernance. Il ne s’agit pas seulement de communiquer, mais d’agir : la RSE est devenu un levier concret de transformation.
Selon la Commission Européenne, la RSE est :
« l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. »
La norme ISO 26000 joue ici un rôle de référence : elle définit la RSE comme la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et l’environnement, exprimée par un comportement éthique et transparent.
On peut ainsi distinguer 3 piliers essentiels dans une approche RSE :
La politique RSE sert concrètement à institutionnaliser un engagement : elle formalise des ambitions et les ancre dans des actions mesurables et durables.
Adopter une démarche RSE devient alors stratégiquement pertinent, et non plus uniquement « éthiquement juste ».
Voici quelques bénéfices pour une entreprise :
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À noter🗒️ La RSE, un atout incontournable pour collaborer avec les grandes entreprises. |
Aujourd’hui, disposer d’une politique RSE structurée ne relève plus du choix, mais d’une condition d’accès à de nombreux marchés. Les grandes entreprises, soumises à des obligations de transparence et de conformité (devoir de vigilance, loi Sapin 2, directive CSRD), exigent de leurs fournisseurs et partenaires des engagements clairs en matière d’éthique, d’environnement et de gouvernance.
Sans démarche RSE formalisée, il devient difficile de répondre à un appel d’offres ou d’intégrer une chaîne d’approvisionnement responsable. À l’inverse, une politique claire, des indicateurs mesurables et une communication transparente constituent un gage de sérieux et de fiabilité.
En adoptant une approche proactive, les entreprises renforcent non seulement leur image, mais aussi leur crédibilité commerciale auprès de leurs clients et donneurs d’ordre.
La mise en place d’une politique RSE nécessite une démarche structurée étape par étape, voici un guide détaillé non exhaustif.
Avant de définir des objectifs, il convient de savoir où l’on se situe :
Il s’agit là d’une phase essentielle pour bâtir des fondations solides : elle rend la démarche RSE crédible et alignée avec les réalités internes et externes de l’entreprise.
Une fois que le diagnostic a été fait, l’entreprise peut passer à la définition de ses objectifs RSE. La phase de diagnostic ayant permis de tracer les contours d’objectifs réalisables.
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Pour résumer Une démarche RSE réussie repose notamment sur un diagnostic réaliste et des objectifs alignés sur la stratégie de l'entreprise. |
Pour être efficace, une politique RSE doit s’articuler autour de piliers concrets. Voici comment structurer les trois principaux axes, environnementaux, sociaux et gouvernance.
Le premier pilier de toute politique RSE concerne l’impact environnemental. Il vise à réduire les émissions, optimiser les ressources et limiter les externalités négatives sur les écosystèmes.
Pour structurer ce volet les entreprises commencent en règle générale par un bilan carbone ou un diagnostic environnemental. Cela leur permet d’identifier les postes les plus émetteurs et d’établir une trajectoire de réduction cohérente.
Voici quelques exemples d’actions prioritaires :
📌 A savoir : principaux leviers pour agir sur l’environnement
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Domaine |
Leviers prioritaires |
Impact attendu |
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Énergie |
LED, isolation, pilotage intelligent |
Réductions des coûts et baisse des émissions de gaz à effet de serre |
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Déchets |
Tri, recyclage, réduction des matières |
Diminution du volume de déchets et valorisation |
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Mobilité |
Transports doux, télétravail, flottes à faible impact environnemental |
Moins d’émissions et QVT |
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Achats |
Ecolabels, fournisseurs plus engagés |
Contribution indirecte à l’impact plus global |
Le pilier social vise autant les collaborateurs que les acteurs de l’écosystème de l’entreprise. Il s’agit de garantir des conditions de travail justes, inclusives, sécurisées, tout en développant les compétences et l’engagement collectif.
Ce pilier touche directement la culture d’entreprise : valeurs, diversité, progression professionnelle, bien-être au travail. C’est la dimension humaine de la performance durable
Voici quelques axes structurants d’une politique sociale solide :
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À retenir 📌 Le volet social renforce directement l’engagement et la performance des équipes. Une politique sociale bien structurée devient un levier de fidélisation et d’attractivité. |
La gouvernance constitue la clé de voûte de la stratégie RSE. C’est elle qui garantit la cohérence, la continuité et le pilotage de l’ensemble des engagements entrepris.
Ce pilier ne concerne pas seulement les directions, il touche tous les process internes qui nécessitent de faire preuve d’intégrité, de responsabilité, de conformité et enfin de transparence.
Voici les composants d’une gouvernance RSE robuste :
« La transparence n’est pas une option, c’est la condition de la confiance. » - Michel Barnier, Député Français
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À noter 🗒️ Une bonne gouvernance RSE garantit la cohérence de l’ensemble de la démarche. C’est elle qui peut transformer les engagements en actions tangibles, mesurables et durables. |
Les plateformes SaaS TPRM (Third party risk management) deviennent ici un véritable levier stratégique.
Les fournisseurs, sous-traitants et prestataires sont au cœur de la chaîne de valeur : leur comportement (social, environnemental et éthique) impacte directement les engagements RSE de leurs tiers. Par exemple, un fournisseur non-conforme aux normes sociales peut mettre en danger la réputation de ses partenaires ou entraîner des risques juridiques.
Réglementations de plus en plus strictesLes réglementations telles que la directive de vigilance ou la CSRD obligent désormais les entreprises à cartographier et évaluer les ESG chez leurs tiers. Ne pas le faire pourrait exposer l’entreprise à des sanctions, amendes ou à une perte de confiance.
Risques ESG au même niveau que les risques financiersLes critères ESG ne sont plus secondaires : ils entrent dans l’analyse de risque au même titre que le risque financier. Une mauvaise gouvernance, des pratiques sociales défaillantes ou des atteintes environnementales chez un fournisseur peuvent générer de véritables pertes, des ruptures de contrat ou encore des crises réputationnelles.
En adoptant une démarche TPRM, les risques se transforment donc en opportunités : vous identifiez les fournisseurs alignés et évitez ceux qui ne respectent pas vos valeurs et vous renforcez ainsi la résilience de votre chaîne de valeur.
Une plateforme SaaS TPRM telle qu’Infolegale joue un rôle crucial dans la sécurisation et le pilotage des engagements RSE.
Voici pourquoi :
Toutes les informations liées à vos tiers sont centralisées dans une solution all in one place pour garder une vision globale et à jour.
Grâce à des indicateurs ESG fiables, la plateforme peut évaluer la maturité RSE de vos relations d’affaires.
Plutôt que d’envoyer manuellement des questionnaires peu probants à chaque fournisseur et de traiter les réponses en silo, une plateforme SaaS TPRM vous permet d’automatiser le processus, en ayant un rapport clair de tous les risques. Vous pouvez partager les informations avec vos parties prenantes internes.
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À retenir 🧠 Une plateforme SaaS de third party risk management comme celle d’Infolegale aide les entreprises à piloter leurs engagements RSE en toute confiance, en identifiant les partenaires les plus alignés avec leurs valeurs. |
Une politique RSE n’est performante que si elle est mesurable, suivie et partagée de façon transparente.
Une politique RSE crédible c’est avant tout des données vérifiables : publiez un rapport extra financier avec des chiffres, des graphiques et des explications. Ne vous contentez pas d’afficher des intentions : montrez ce que vous avez fait concrètement, ce que vous mesurez et améliorez
🌿Infolegale publie désormais son rapport extra financier chaque année. Vous pouvez les retrouver juste ici :
Concernant les bonnes pratiques de communication : racontez vos succès, mais aussi vos défis. Les parties prenantes apprécient toujours l’honnêteté. Inclure des études de cas (de fournisseurs évalués via une plateforme TPRM par exemple) peut illustrer comment vous transformez vos engagements en actions concrètes.
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Pour résumer La mesure est au cœur de la crédibilité : une politique RSE se pilote comme un plan stratégique avec des indicateurs tangibles. |
Même avec une stratégie RSE bien ficelée, des obstacles peuvent parfois surgir. Il s’avère important de les anticiper et de prévoir des leviers de pérennisation.
Si les dirigeants ne sont pas convaincus, la RSE risque de rester une simple initiative.
Objectifs trop généraux ou mal suivisDes objectifs vagues sont difficiles à piloter, Sans indicateurs clairs, le suivi risque d’échouer.
Absence de données fiables sur les partenairesBeaucoup d’entreprises peinent à collecter, centraliser ou vérifier des informations ESG auprès de leurs relations d’affaires. C’est ici que l’usage d’une plateforme TPRM telle que Infolegale fait toute la différence.
Un comité RSE ou un sponsor exécutif peut garantir que la RSE reste stratégique et non marginalisée.
Le recours à des solutions SaaS permet d’automatiser le suivi, de centraliser les données et de produire des rapports fiables.
Mettre en place un cycle d’évaluation (audit ESG, scoring) des fournisseurs, avec des revues périodiques afin de détecter les risques et encourager l’amélioration continue.
La RSE ne doit pas être un silo : elle doit être alignée avec la stratégie business, les valeurs de l’entreprise et pilotée par la gouvernance. Elle doit faire partie intégrante de la Compliance des entreprises. Il faut des leviers comme un comité RSE, des ressources dédiées et des indicateurs robustes partagés entre toutes les fonctions concernées.
Parce que les fournisseurs, prestataires et sous-traitants font partie de votre écosystème. Leurs pratiques (sociales, environnementales et éthiques) ont un impact direct sur votre propre politique RSE. En les évaluant, vous réduisez vos risques, garantissez une chaîne de valeur responsable et vous assurez que vos engagements ne sont pas uniquement en interne.
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Axe RSE |
Exemples d’indicateurs KPI |
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Environnement |
Émissions de Co2, consommation d’énergie, pourcentage d’achats responsables |
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Social |
Taux de diversité, taux d’accidents, bien-être au travail |
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Gouvernance |
Score éthique, nombre d’audits fournisseurs, compliance anticorruption, transparence des décisions |