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Politique RSE en entreprise : pourquoi la mettre en place ?

Rédigé par Pauline M. | 10/12/25 09:30

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est aujourd’hui au cœur des enjeux de performance et de conformité. Elle ne se limite plus à des actions ponctuelles mais s’intègre pleinement dans une stratégie plus globale. Mettre en place une politique RSE revient à bâtir une démarche structurée pour concilier performance économique, impact social positif et respect de l’environnement. 

Comment y parvenir ? Quelles sont les étapes à suivre ? Comment garantir la fiabilité des partenaires qui contribuent à vos engagements ? Cet article de blog vous donne toutes les clés pour construire une démarche RSE performante et durable en intégrant notamment la gestion des risques tiers au travers d’une plateforme SaaS de TPRM. 

Comprendre les fondamentaux de la politique RSE 

Avant de se lancer, il convient de comprendre les fondements d’une politique RSE d’entreprise, ses objectifs. 

Qu’est-ce qu’une politique RSE et à quoi sert-elle ? 

La politique RSE (ou politique de responsabilité sociétale des entreprises) est un cadre stratégique et opérationnel par lequel une entreprise formalise ses engagements en matière sociale, environnementale et en termes de gouvernance. Il ne s’agit pas seulement de communiquer, mais d’agir : la RSE est devenu un levier concret de transformation. 

Selon la Commission Européenne, la RSE est : 

« l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. » 

La norme ISO 26000 joue ici un rôle de référence : elle définit la RSE comme la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et l’environnement, exprimée par un comportement éthique et transparent. 

On peut ainsi distinguer 3 piliers essentiels dans une approche RSE : 

  1. Environnemental : réduction de l’impact écologique, gestion des ressources naturelles, lutte contre le réchauffement climatique, etc. 
  2. Social : conditions de travail, droits humains, diversité, inclusion, bien être des salariés, parité femme-homme, etc. 
  3. Gouvernance et éthique : transparence, gouvernance responsable, pratiques commerciales loyales. 

La politique RSE sert concrètement à institutionnaliser un engagement : elle formalise des ambitions et les ancre dans des actions mesurables et durables. 

Les bénéfices d’une démarche RSE pour l’entreprise 

Adopter une démarche RSE devient alors stratégiquement pertinent, et non plus uniquement « éthiquement juste ».

Voici quelques bénéfices pour une entreprise : 

  • Conformité réglementaire : la RSE permet de répondre à l’inflation des contingences réglementaires, par exemple avec la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) qui impose aux entreprises européennes d’élargir leur reporting extra-financier. Aussi, le devoir de vigilance français oblige certaines grandes entreprises à identifier et prévenir les risques liés à leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants.
  • Attractivité et fidélisation : une politique RSE solide attire des talents sensibles aux enjeux sociétaux. En effet, de plus en plus de candidats qualifiés placent la RSE au centre de leurs prérequis pour sélectionner une entreprise. Les clients se voient également fidélisés, notamment dans le B2B où la vigilance s’avère accrue quant aux pratiques RSE des entreprises partenaires. Enfin, dans un marché concurrentiel, une stratégie RSE différenciante renforce la réputation. 
  • Maîtrise des risques sur le long terme : la RSE permet d’anticiper les risques y compris dans la supply chain. En identifiant et en gérant correctement les risques environnementaux, sociétaux et éthiques, l’entreprise réduit ses chances de crises, ruptures ou sanctions. 

À noter🗒️

La RSE, un atout incontournable pour collaborer avec les grandes entreprises.

 

Aujourd’hui, disposer d’une politique RSE structurée ne relève plus du choix, mais d’une condition d’accès à de nombreux marchés. Les grandes entreprises, soumises à des obligations de transparence et de conformité (devoir de vigilance, loi Sapin 2, directive CSRD), exigent de leurs fournisseurs et partenaires des engagements clairs en matière d’éthique, d’environnement et de gouvernance. 

Sans démarche RSE formalisée, il devient difficile de répondre à un appel d’offres ou d’intégrer une chaîne d’approvisionnement responsable. À l’inverse, une politique claire, des indicateurs mesurables et une communication transparente constituent un gage de sérieux et de fiabilité

En adoptant une approche proactive, les entreprises renforcent non seulement leur image, mais aussi leur crédibilité commerciale auprès de leurs clients et donneurs d’ordre. 

Les étapes clés pour mettre en place une démarche RSE 

La mise en place d’une politique RSE nécessite une démarche structurée étape par étape, voici un guide détaillé non exhaustif. 

Réalisation d’un diagnostic RSE initial 

Avant de définir des objectifs, il convient de savoir où l’on se situe : 

  • Identifier les enjeux et parties prenantes : cartographier tous les acteurs concernés par la RSE : salariés, clients, investisseurs, fournisseurs etc.
  • Cartographier les risques ESG (environnementaux, sociaux et éthiques) : pour chaque partie prenante, l’entreprise doit pouvoir identifier les risques (émissions de gaz à effet de serre, non-respect des droits du travail, corruption, non-conformité éthique, etc.
  • Évaluer la maturité actuelle : mesurer la situation actuelle de l’entreprise – quelles actions RSE ont déjà été mises en place, quel est le niveau de gouvernance, les process existants, les indicateurs en place, etc. 

Il s’agit là d’une phase essentielle pour bâtir des fondations solides : elle rend la démarche RSE crédible et alignée avec les réalités internes et externes de l’entreprise. 

Fixation d’objectifs concrets et mesurables 

Une fois que le diagnostic a été fait, l’entreprise peut passer à la définition de ses objectifs RSE. La phase de diagnostic ayant permis de tracer les contours d’objectifs réalisables. 

  • Indicateurs adaptés à chaque pilier : pour le pilier environnemental, on peut notamment retenir les émissions de Co2, la consommation d’énergie, le pourcentage d’achats responsables. Pour le pilier social, on peut penser à des indicateurs de diversité, de parité ou de bien-être au travail. Enfin, pour la gouvernance, cela peut être des indicateurs de conformité ou de transparence vis-à-vis de ses activités ou de ses relations d’affaires. 
  • Définir des moyens humains et financiers nécessaires : la politique RSE nécessite de prévoir un budget dédié, des équipes et un plan de gouvernance clair. Il faut également prévoir d’allouer des ressources pour le suivi, le reporting et la communication. 

Pour résumer

Une démarche RSE réussie repose notamment sur un diagnostic réaliste et des objectifs alignés sur la stratégie de l'entreprise.

 

Structurer sa politique RSE autour de 3 piliers essentiels 

Pour être efficace, une politique RSE doit s’articuler autour de piliers concrets. Voici comment structurer les trois principaux axes, environnementaux, sociaux et gouvernance. 

Pilier environnemental : réduction de l’empreinte carbone 

Le premier pilier de toute politique RSE concerne l’impact environnemental. Il vise à réduire les émissions, optimiser les ressources et limiter les externalités négatives sur les écosystèmes. 

Pour structurer ce volet les entreprises commencent en règle générale par un bilan carbone ou un diagnostic environnemental. Cela leur permet d’identifier les postes les plus émetteurs et d’établir une trajectoire de réduction cohérente

Voici quelques exemples d’actions prioritaires : 

  • Sobriété énergétique : optimisation des bâtiments, pilotage des consommations, choix d’appareils moins énergivores. 
  • Mobilité durable : plan de mobilité, télétravail, flotte de véhicules à faibles émissions. 
  • Achats responsables : sélection de matériaux recyclés, réduction des emballages, circuits courts. 

📌 A savoir : principaux leviers pour agir sur l’environnement 

Domaine 

Leviers prioritaires 

Impact attendu 

Énergie 

LED, isolation, pilotage intelligent 

Réductions des coûts et baisse des émissions de gaz à effet de serre 

Déchets 

Tri, recyclage, réduction des matières 

Diminution du volume de déchets et valorisation 

Mobilité 

Transports doux, télétravail, flottes à faible impact environnemental 

Moins d’émissions et QVT

Achats 

Ecolabels, fournisseurs plus engagés 

Contribution indirecte à l’impact plus global 

 

Pilier social : maîtriser les risques humains chez les fournisseurs 

Le pilier social vise autant les collaborateurs que les acteurs de l’écosystème de l’entreprise. Il s’agit de garantir des conditions de travail justes, inclusives, sécurisées, tout en développant les compétences et l’engagement collectif

Ce pilier touche directement la culture d’entreprise : valeurs, diversité, progression professionnelle, bien-être au travail. C’est la dimension humaine de la performance durable 

Voici quelques axes structurants d’une politique sociale solide : 

  • Inclusion et diversité : parité, égalité des chances, recrutement fondé sur les compétences exclusivement 
  • Qualité de vie au travail (QVT) : équilibre vie professionnelle/personnelle, prévention des risques psychosociaux 
  • Formation et montée en compétences : mobilité interne, plan de développement 
  • Dialogue social : transparence, mécanismes de remontée, culture du feedback 

À retenir 📌

Le volet social renforce directement l’engagement et la performance des équipes. Une politique sociale bien structurée devient un levier de fidélisation et d’attractivité. 

 

Pilier gouvernance : transparence, éthique, responsabilité 

La gouvernance constitue la clé de voûte de la stratégie RSE. C’est elle qui garantit la cohérence, la continuité et le pilotage de l’ensemble des engagements entrepris.

Ce pilier ne concerne pas seulement les directions, il touche tous les process internes qui nécessitent de faire preuve d’intégrité, de responsabilité, de conformité et enfin de transparence. 

Voici les composants d’une gouvernance RSE robuste 

  • Charte éthique ou code de conduite 
  • Processus de pilotage RSE clairs 
  • Indicateurs de suivi partagés régulièrement 
  • Mécanismes de contrôle interne et reporting 
  • Lutte contre la corruption et pratiques anti-fraude 

« La transparence n’est pas une option, c’est la condition de la confiance. » - Michel Barnier, Député Français 

À noter 🗒️

Une bonne gouvernance RSE garantit la cohérence de l’ensemble de la démarche. C’est elle qui peut transformer les engagements en actions tangibles, mesurables et durables. 

 



Intégrer la gestion des risques tiers à la démarche RSE 

Les plateformes SaaS TPRM (Third party risk management) deviennent ici un véritable levier stratégique. 

Pourquoi le third party risk management (tprm) est un levier stratégique de la RSE 

Les partenaires pèsent lourd dans l’empreinte RSE 

Les fournisseurs, sous-traitants et prestataires sont au cœur de la chaîne de valeur : leur comportement (social, environnemental et éthique) impacte directement les engagements RSE de leurs tiers. Par exemple, un fournisseur non-conforme aux normes sociales peut mettre en danger la réputation de ses partenaires ou entraîner des risques juridiques. 

Réglementations de plus en plus strictes 

Les réglementations telles que la directive de vigilance ou la CSRD obligent désormais les entreprises à cartographier et évaluer les ESG chez leurs tiers. Ne pas le faire pourrait exposer l’entreprise à des sanctions, amendes ou à une perte de confiance. 

Risques ESG au même niveau que les risques financiers 

Les critères ESG ne sont plus secondaires : ils entrent dans l’analyse de risque au même titre que le risque financier. Une mauvaise gouvernance, des pratiques sociales défaillantes ou des atteintes environnementales chez un fournisseur peuvent générer de véritables pertes, des ruptures de contrat ou encore des crises réputationnelles. 

En adoptant une démarche TPRM, les risques se transforment donc en opportunités : vous identifiez les fournisseurs alignés et évitez ceux qui ne respectent pas vos valeurs et vous renforcez ainsi la résilience de votre chaîne de valeur. 

Comment une plateforme d’évaluation permet de fiabiliser la démarche ? 

Une plateforme SaaS TPRM telle qu’Infolegale joue un rôle crucial dans la sécurisation et le pilotage des engagements RSE

Voici pourquoi : 

  • Centralisation des données fournisseurs / partenaires 

Toutes les informations liées à vos tiers sont centralisées dans une solution all in one place pour garder une vision globale et à jour. 

  • Évaluation automatisée de la maturité RSE des tiers 

Grâce à des indicateurs ESG fiables, la plateforme peut évaluer la maturité RSE de vos relations d’affaires.

  • Gain de temps, conformité et transparence 

Plutôt que d’envoyer manuellement des questionnaires peu probants à chaque fournisseur et de traiter les réponses en silo, une plateforme SaaS TPRM vous permet d’automatiser le processus, en ayant un rapport clair de tous les risques. Vous pouvez partager les informations avec vos parties prenantes internes.

À retenir 🧠

Une plateforme SaaS de third party risk management comme celle d’Infolegale aide les entreprises à piloter leurs engagements RSE en toute confiance, en identifiant les partenaires les plus alignés avec leurs valeurs. 

 

Mesurer, suivre et valoriser les résultats de sa politique RSE 

Une politique RSE n’est performante que si elle est mesurable, suivie et partagée de façon transparente. 

Mettre en place un reporting régulier 

  • Suivi des indicateurs ESG : mettez en place des dashboards RSE avec vos KPI (émissions carbone, diversité, formation, éthique etc). Ces indicateurs doivent être revus régulièrement, d’où la pertinence de s’équiper d’une solution où tous ces indicateurs sont facilement repérables pour chaque tiers. 
  • Communication interne et externe : partagez les résultats avec vos équipes (via intranet, newsletter RSE, réunions) et vos parties prenantes externes (rapports extra-financiers, site internet, clients). La transparence renforce indéniablement la confiance. 
  • Fiabilité des données : utilisez des sources fiables et automatisées. Par exemple, une plateforme TPRM peut alimenter les trois quarts des KPI (Score ESG, score financier, score de fraude et score de conformité) sans avoir à recourir à des saisies manuelles.

Valoriser les progrès en toute transparence 

Une politique RSE crédible c’est avant tout des données vérifiables : publiez un rapport extra financier avec des chiffres, des graphiques et des explications. Ne vous contentez pas d’afficher des intentions : montrez ce que vous avez fait concrètement, ce que vous mesurez et améliorez 

🌿Infolegale publie désormais son rapport extra financier chaque année. Vous pouvez les retrouver juste ici :

 

Concernant les bonnes pratiques de communication : racontez vos succès, mais aussi vos défis. Les parties prenantes apprécient toujours l’honnêteté. Inclure des études de cas (de fournisseurs évalués via une plateforme TPRM par exemple) peut illustrer comment vous transformez vos engagements en actions concrètes. 

Pour résumer

La mesure est au cœur de la crédibilité : une politique RSE se pilote comme un plan stratégique avec des indicateurs tangibles. 

 

Anticiper les défis et pérenniser sa politique RSE 

Même avec une stratégie RSE bien ficelée, des obstacles peuvent parfois surgir. Il s’avère important de les anticiper et de prévoir des leviers de pérennisation. 

Les obstacles les plus fréquents 

Manque d’implication de la direction 

Si les dirigeants ne sont pas convaincus, la RSE risque de rester une simple initiative. 

Objectifs trop généraux ou mal suivis 

Des objectifs vagues sont difficiles à piloter, Sans indicateurs clairs, le suivi risque d’échouer. 

Absence de données fiables sur les partenaires 

Beaucoup d’entreprises peinent à collecter, centraliser ou vérifier des informations ESG auprès de leurs relations d’affaires. C’est ici que l’usage d’une plateforme TPRM telle que Infolegale fait toute la différence. 

Les leviers pour ancrer la RSE dans la durée 

  • Leadership exemplaire et gouvernance claire 

Un comité RSE ou un sponsor exécutif peut garantir que la RSE reste stratégique et non marginalisée. 

  • Outils de pilotage performants 

Le recours à des solutions SaaS permet d’automatiser le suivi, de centraliser les données et de produire des rapports fiables. 

  • Évaluation régulière de la supply chain 

Mettre en place un cycle d’évaluation (audit ESG, scoring) des fournisseurs, avec des revues périodiques afin de détecter les risques et encourager l’amélioration continue. 

FAQ – Les questions les plus fréquentes des entreprises qui souhaitent construire leur politique RSE 

Quelles sont les étapes clés pour mettre en place une politique RSE ? 

  • Réaliser un diagnostic initial (enjeux, parties prenantes, risques) 
  • Fixer des objectifs concrets et mesurables 
  • Structurer la politique autour des trois piliers fondamentaux 
  • Mettre en place des outils comme une plateforme TPRM pour piloter les risques 
  • Mesurer, communiquer, valoriser les progrès 
  • Anticiper les défis et assurer la pérennité 

Comment intégrer la RSE à la stratégie globale de l’entreprise ? 

La RSE ne doit pas être un silo : elle doit être alignée avec la stratégie business, les valeurs de l’entreprise et pilotée par la gouvernance. Elle doit faire partie intégrante de la Compliance des entreprises. Il faut des leviers comme un comité RSE, des ressources dédiées et des indicateurs robustes partagés entre toutes les fonctions concernées. 

Pourquoi le fait d’évaluer ses partenaires fait partie de la démarche RSE ? 

Parce que les fournisseurs, prestataires et sous-traitants font partie de votre écosystème. Leurs pratiques (sociales, environnementales et éthiques) ont un impact direct sur votre propre politique RSE. En les évaluant, vous réduisez vos risques, garantissez une chaîne de valeur responsable et vous assurez que vos engagements ne sont pas uniquement en interne. 

Quels indicateurs pour mesurer la performance RSE ? 

Axe RSE 

Exemples d’indicateurs KPI 

Environnement 

Émissions de Co2, consommation d’énergie, pourcentage d’achats responsables 

Social 

Taux de diversité, taux d’accidents, bien-être au travail 

Gouvernance 

Score éthique, nombre d’audits fournisseurs, compliance anticorruption, transparence des décisions 

 

En quoi une plateforme TPRM peut-elle aider dans la mise en œuvre de la RSE ? 

  • Elle centralise les données de vos tiers
  • Elle évalue automatiquement leur maturité ESG selon des indicateurs robustes 
  • Elle fournit des scores, rapports et alertes pour suivre les différents risques B2B et ESG 
  • Elle renforce la transparence et la crédibilité de votre démarche RSE