Etre payé est essentiel, mais être payé dans les temps l’est tout autant. En France, 25 % des défaillances sont causées par des retards de paiement*. Infolegale vous propose de faire le point sur la question.
Aussi sensible que chronophage, la gestion des retards de paiement n’en demeure pas moins essentielle.
Afin d’avoir une vision plus concrète de l’impact des retards de paiement sur la trésorerie, il suffit de rappeler 3 principes clés :
D’autre part, les entreprises ont tendance à répercuter les retards de paiement sur leurs fournisseurs. Par conséquent, le retard de paiement peut détériorer la situation financière d’autres fournisseurs à la trésorerie plus fragile et engendrer des défaillances en chaîne.
Ces défaillances en chaîne peuvent avoir un impact direct sur votre propre entreprise, si ces défaillances impliquent des fournisseurs stratégiques.
Plus grave encore, ce crédit inter-entreprises non-maîtrisé exige un financement supplémentaire par le biais d’emprunts bancaires et, en tout état de cause, en augmentant votre poste clients. A court terme, vous serez contraints d’assainir votre situation en comptant sur une augmentation de votre activité commerciale ou en répercutant ce coût sur vos tarifs.
Les entreprises françaises ne sont pas pour autant les mauvais élèves sur le plan européen : elles comptent 11 jours en moyenne de chiffre d’affaires mobilisé contre 13,2 jours en moyenne en Europe. Néanmoins, elles sont globalement structurellement sous-capitalisées par rapport à leurs voisines européennes. Ainsi, les entreprises ayant des marges trop faibles se retrouvent fragilisées si les retards de paiement commencent à s’accumuler.
Il existe 3 familles de solutions permettant d’avoir un contrôle sur les retards de paiement. Du plus préventif au plus curatif :
Lire notre article sur les solutions pour gérer votre risque clients.
Tout d’abord, ces solutions ne sont pas incompatibles. Comme nous venons de le préciser, chacune offre une option supplémentaire permettant d’agir sur les retards de paiement :
Une fois le renseignement pris, vous pouvez en connaissance de cause proposer rapidement des solutions adaptées à chaque profil de client. Par exemple, rien ne vous interdit de proposer aux clients peu solvables différentes options pour collaborer sans risque d’impayé : assurances crédit, acomptes, délégations de paiement, garanties bancaires...
Aujourd’hui, les outils préventifs, c’est-à-dire les outils permettant d’anticiper les risques d'insolvabilité, sont plébiscités par 69 % des credit managers selon une étude réalisée par l’AFDCC**.
En effet, depuis quelques années une politique volontariste des pouvoirs publics a permis la réduction des délais de paiement. Or, plus les délais de paiement s’allongent, plus l’encours client est élevé et justifie l’utilisation d’une couverture (assurance, affacturage, garanties…).
Au contraire, l’auto-assurance vous permet :
Néanmoins, l’assurance-crédit conserve un intérêt si votre modèle économique repose sur quelques clients stratégiques.
A retenir :
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* Fédération Nationale de l’Information d’Entreprise, de la Gestion des Créances et de l’Enquête Civile (FIGEC)
** Association des Credit Managers (AFDCC), Credit Management Survey 2016, p. 6