La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est devenue un levier stratégique incontournable pour les organisations. Au-delà de la conformité réglementaire, elle traduit la capacité d’une entreprise à intégrer les enjeux sociaux, environnementaux et de gouvernance dans sa stratégie pour créer de la valeur durable.
Sur quels fondements repose une politique RSE efficace ? La RSE est basée sur trois piliers essentiels : dans cet article, nous montrons comment leur intégration dans une stratégie de third party risk management renforce la maîtrise des risques et la performance globale des entreprises.
Au-delà d’une simple obligation réglementaire (pour les entreprises concernées), la mise en place d’une politique RSE peut devenir un atout stratégique. Les entreprises qui anticipent concernant la RSE sont plus attractives, que ce soit pour les clients, les fournisseurs et les investisseurs.
La RSE en entreprise n’est plus un simple engagement moral : elle fait aujourd’hui partie intégrante de la gouvernance. Historiquement, la démarche RSE se développait sur la base du volontariat, principalement dans une logique éthique ou de bienfaisance.
Le contexte réglementaire européen, vient changer la donne, notamment avec le devoir de vigilance, la CSRD et la taxonomie européenne, et fait donc évoluer les attentes envers les organisations.
Les entreprises doivent à présent montrer qu’elles ont la capacité de maîtriser leurs impacts sociaux, environnementaux et de gouvernance au travers d’une politique RSE robuste. Celle-ci doit être mesurable, documentée et auditée régulièrement.
Cette modification de perspective s’inscrit dans une tendance forte - les critères extra-financiers influencent maintenant :
Le lien avec le score ESG devient donc majeur. La mise en place d'une politique RSE constitue la matière première, elle structure les actions politiques de l’entreprise. Le score ESG permet quant à lui de refléter tout cela par des chiffres, des comparaisons et objectifs utilisés par les relations d’affaires.
Pour résumer :
|
RSE |
ESG |
|
Démarche et actions internes |
Indicateurs de performance |
|
Volonté d’amélioration continue |
Evaluation et comparaison |
|
Management stratégique |
Notation extra-financière |
Ces exigences accrues expliquent pourquoi la RSE se présente aujourd’hui comme un levier de compétitivité.
Il n’est pas rare de voir une confusion entre démarche RSE et politique RSE : bien que complémentaires, elles relèvent de deux niveaux distincts.
La démarche RSE désigne plutôt la vision globale : elle définit les ambitions, les priorités et la philosophie de l’entreprise face à ses responsabilités sociétales. Elle repose sur une analyse de matérialité, l’écoute des parties prenantes et la volonté de prendre en compte les impacts de l’entreprise sur la société et l’environnement.
La politique RSE, quant à elle, c’est l’opérationnalité de la démarche RSE. Elle permet de traduire la vision de l’entreprise en plan d’actions mesurable, structuré et piloté.
Elle décline notamment :
Concrètement, ces deux dimensions se manifestent dans l’ensemble des fonctions internes : achats, finance, gouvernance, RH, production, relation fournisseur, innovation, conformité, etc.
Voici un exemple simple :
Démarche = « Renforcer l’inclusion et la diversité »
Politique = des objectifs chiffrés de parité, budget de formation, suivi des indicateurs et reporting annuel CSRD.
Une entreprise mature en RSE aligne donc vision stratégique, plan d’actions, pilotage et évaluation. C’est ce qui permet par la suite l’intégration de la RSE dans la notation ESG et dans la compétitivité sur le long terme.
La démarche RSE se décline en 3 principaux piliers.
Le premier pilier de la RSE en entreprise concerne la dimension sociale, c’est-à-dire, la capacité à créer un cadre de travail sain, inclusif et durable. Pour les entreprises, cela implique d’agir à la fois sur la qualité de vie au travail (QVT), le climat interne, les droits sociaux, la formation et l’employabilité sur la durée.
Les entreprises les plus avancées mettent en place des politiques structurées autour de plusieurs axes :
Ce pilier répond finalement à des enjeux business concrets : attractivité des talents, fidélisation, réduction du turnover, maintien de productivité, etc.
Quelques exemples d’actions courantes :
Pour les grands comptes, ce pilier s’étend aussi aux relations fournisseurs, notamment via l’obligation de vérifier les conditions de travail chez les partenaires commerciaux. Le pilier social n’est donc pas uniquement interne, il concerne toute la chaîne de valeur.
Le deuxième pilier de la démarche RSE repose sur la maîtrise de l’impact environnemental. Les attentes des régulateurs, clients et investisseurs évoluent rapidement : sobriété énergétique, réduction du carbone, gestion des matières premières, etc.
Une politique environnementale structurée couvre en général :
De plus en plus d’entreprises s’engagent dans des stratégies Net Zéro fondées sur un bilan carbone complet, le pilotage des émissions et la mise en place d’indicateurs. On retrouve notamment dans les reporting RSE et ESG :
Voici un tableau d’exemples d’indicateurs environnementaux :
|
Indicateur |
Finalité |
|
Tonnes de Co2 par an |
Impact climatique direct |
|
Pourcentage d’énergie renouvelable |
Stratégie énergétique durable |
|
Taux de recyclage |
Maîtrise des ressources |
|
Score ESG Environnement |
Comparabilité et benchmark |
Ce pilier devient un critère d’accès à certains marchés, notamment dans les secteurs réglementés, industriels, financiers, logistiques et retail.
|
📌 La stratégie Net Zéro ? C’est tout simplement la mise en place de processus pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre à un niveau au plus proche du néant. |
Le troisième et dernier pilier associe la performance économique durable, la transparence et la gouvernance. Il s’avère parfois sous-estimé, pourtant il s’avère central : c’est lui qui garantit la crédibilité des engagements RSE pris par l’entreprise.
Voici ce qu’il couvre entre autres :
Bien maîtrisé, ce pilier renforce la confiance des investisseurs, la réputation de l’organisation, l’accès aux financements ainsi que la notation extra-financière et la résilience globale.
Il est tout aussi déterminant dans le score ESG puisque la gouvernance constitue l’une des trois dimensions évaluées. Il inclut par ailleurs un enjeu majeur : l’évaluation des tiers. En effet, les risques de conformité, de corruption ou d’atteinte à l’éthique proviennent souvent des relations d’affaires.
Quelques exemples courants :
Ce pilier est donc à la fois un facteur de performance et un outil de pilotage des risques, interne comme externe.
A présent, revenons sur quelques conseils pratiques pour la mise en place d’une démarche RSE en entreprise, performante et mesurable.
Une politique RSE performante repose sur un cadre méthodologique clair et mesurable. La première des choses à faire est d’identifier les enjeux prioritaires selon la taille, le secteur, la maturité et la chaîne de valeur de l’organisation. Cette analyse permet de prioriser les thématiques les plus importantes.
Ensuite, la politique RSE doit s’appuyer bien sûr sur des objectifs opérationnels mesurables, adossés à des indicateurs : taux, volume, progression, notation, score, etc.
On retrouve notamment des :
Des référentiels permettent de garantir la robustesse méthodologique, notamment :
Le pilotage doit ensuite s’appuyer sur des jalons réguliers, un suivi interne et un reporting transparent : condition indispensable pour la comparabilité ESG et la crédibilité auprès des régulateurs, investisseurs et partenaires.
La mesure est au cœur de la RSE en entreprise : sans indicateurs, impossible de piloter, d’améliorer ou de rendre compte aux parties prenantes. Les entreprises doivent donc s’équiper d’outils pour consolider leur données sociales, environnementales et de gouvernance dans un reporting.
Le score ESG devient alors un élément clé de la valorisation : grâce à lui, on peut comparer les performances entre entreprises, secteurs et pays. C’est également un critère d’accès au financement durable, de notation fournisseurs et d’évaluation dans les appels d’offres B2B.
En pratique, les entreprises peuvent s’appuyer sur :
Pour les grandes entreprises, la consolidation des données tiers devient également essentielle : l’évaluation RSE ne s’arrête plus aux frontières internes. Infolegale propose notamment une plateforme SaaS TPRM permettant d’agréger données légales, financières et ESG pour une vision à 360° de la fiabilité et la conformité des partenaires.
L’intégration de la RSE à la gestion des tiers doit devenir un automatisme pour toutes les entreprises souhaitant développer leur politique RSE. Aujourd’hui, les plateformes SaaS TPRM sont les outils les plus probants pour mesurer efficacement les engagements RSE de ses relations d’affaires.
La majorité des risques extra-financiers ne se situent plus en interne mais dans la chaîne de valeur externe : fournisseurs, distributeurs, prestataires, sous-traitants et partenaires à l’international.
Les entreprises peuvent être associées malgré elles à des pratiques contraires à leur politique RSE :
Les conséquences peuvent être lourdes : atteinte à la réputation, perte de confiance des investisseurs, sanctions réglementaires, ruptures d’approvisionnement, baisse du score ESG…
Ces dernières années, plusieurs affaires ont fait l’actualité et rappelé que la RSE et la conformité s’évaluent à présent à l’échelle de tout l’écosystème et non uniquement au sein de l’entreprise.
Les grandes entreprises doivent donc étendre leur politique RSE à leurs partenaires, une exigence stratégique mais aussi une démarche de sécurité opérationnelle.
Le Third Party Risk Management (TPRM) permet justement de contrôler la fiabilité, la solvabilité et la conformité ESG des tiers. En intégrant la politique RSE dans la gestion des fournisseurs, l’entreprise agit simultanément sur deux leviers majeurs :
Une approche TPRM moderne consiste donc à agréger plusieurs niveaux d’analyse :
C’est précisément la valeur proposée par Infolegale, via une plateforme SaaS all-in-one-place capable de centraliser les données entreprises et fournisseurs, de générer des rapports et scores. La plateforme accompagne les organisations dans l’intégration de critères RSE dans leurs process d’achats et de sélection des partenaires.
Allier politique RSE et pilotage des tiers permet aux entreprises d’anticiper plutôt que de subir : un atout compétitif majeur dans un contexte de régulation croissante et d’exigence accrue de transparence !
La RSE désigne la démarche interne de responsabilité sociétale. L’ESG regroupe les indicateurs utilisés pour évaluer cette performance et la comparer entre entreprises.
Via l’analyse des actions mises en place, de leurs résultats, du suivi des indicateurs, des référentiels utilisés et de la couverture de la chaîne de valeur. Ou encore plus facilement via la plateforme TPRM Infolegale !
Taux de formation, parité femme-homme, émissions carbone, consommation énergétique, notation ESG, QVT, etc.
Parce qu’elle conditionne l’accès au financement, la compétitivité, la conformité, la performance durable et la maîtrise des risques.
En évaluant les tiers sur des critères ESG, en mettant en place des audits réguliers, des clauses contractuelles et un pilotage continu via une solution TPRM structurée telle qu’Infolegale.