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Third party risk management (TPRM) : qu'est-ce que c'est ?

Rédigé par Infolegale | 14/10/25 10:06

Dans un monde économique interconnecté, chaque entreprise dépend d’un écosystème de partenaires, fournisseurs, prestataires et sous-traitants. Cette interconnexion, bien qu’elle favorise l’agilité et la croissance, augmente aussi l’exposition aux risques. Cyberattaques via un tiers, défaillance d’un fournisseur stratégique, non-conformité réglementaire d’un partenaire, … autant de menaces qui peuvent fragiliser la continuité d’activité et la réputation d’une entreprise.  

Le Third party risk management (TPRM), ou gestion des risques tiers, intervient ici et vise à identifier, évaluer et piloter les risques liés aux partenaires externes. L’enjeu ? Ne pas se limiter à un seul angle (financier, cyber, réglementaire, fraude), mais adopter une vision à 360° pour sécuriser l’ensemble de la chaîne de valeur.  

Qu’est-ce que le Third Party Risk Management (TPRM)  

Le TPRM s’est imposé comme une discipline clé du risk management, notamment face à la complexification des supply chain mondialisées. Avant d’examiner différents risques tiers, il convient de définir plus précisément ce que recouvre cette notion et pourquoi elle devient incontournable pour les entreprises. 

Définition simple du TPRM 

Le Third Party Risk Management (TPRM) désigne l’ensemble des processus permettant d’identifier, évaluer, surveiller et atténuer les risques associés aux tiers avec lesquels une entreprise collabore.

Ces tiers peuvent être : 

  • Des fournisseurs directs 
  • Des sous-traitants 
  • Des prestataires technologiques 
  • Des partenaires commerciaux ou distributeurs 

Le TPRM va bien au-delà du simple contrôle de solvabilité. C’est une approche évoluée du risk management, qui vise à anticiper toutes les menaces potentielles au travers de plusieurs dimensions :

  • Financière pour éviter les défaillances. 
  • Réglementaire pour se conformer aux obligations légales et aux normes (compliance). 
  • Opérationnelle afin de pouvoir garantir la continuité des services. 
  • Cybersécurité pour éviter qu’un tiers infecté impacte toute la chaîne d’approvisionnement. 
  • Surveillance de la fraude, pour détecter les sociétés fantômes à temps et donc se prémunir des fraudes. 
  • Réputationnelle, pour préserver l’image et la confiance des parties prenantes. 

Le TPRM, c’est donc avoir un dispositif de surveillance continue de tous les risques tiers. C’est la capacité à suivre l’évolution des tiers dans la durée qui le rend essentiel pour toute entreprise soucieuse de réduire son exposition aux risques B2B, surtout dans le contexte économique actuel. 

Pourquoi le TPRM est devenu indispensable aujourd’hui ?  

Le Third party risk management (TPRM) s’impose désormais comme une véritable priorité stratégique, et ce pour 3 raisons : 

  • Des chaînes de valeur plus vulnérables : crises sanitaires, tensions géopolitiques de plus en plus fortes, inflation… autant d’éléments qui montrent qu’un maillon qui défaillit, ce sont des répercussions systémiques pour les entreprises. 
  • La recrudescence des fraudes et attaques cyber : de plus en plus de cyberattaques majeures montrent l’importance de s’informer sur la cyber-vulnérabilité des tiers. Les entreprises peinent à se relever suite à une attaque cyber, voire tombent en défaillance, ce qui impacte directement leurs tiers.
  • Un cadre réglementaire plus strict : plusieurs directives sont en vigueur en France et en Europe, nécessitant une surveillance des tiers plus accrue, c’est notamment le cas avec NIS 2, DORA, pour la cybersécurité, mais aussi la CSRD pour la RSE ou encore la loi Sapin 2 pour la lutte contre la corruption qui doivent faire partie intégrante du risk management. 

Les différents types de risques tiers à prendre en compte  

Comprendre les risques associés aux tiers est une étape fondamentale pour mettre en place un dispositif efficace de third party risk management. Ces risques sont multiples et leur combinaison nécessite une approche à 360°.

Les risques financiers et opérationnels 

L’un des piliers du risk management est la surveillance de la santé financière et opérationnelle de ses partenaires commerciaux. Un fournisseur rencontrant des difficultés peut effectivement avoir un impact direct sur la continuité d’une entreprise. 

Quels sont les risques opérationnels et financiers ? 

  • Défaillance financière : faillite, liquidation judiciaire, trésorerie insuffisante. 
  • Dépendance excessive à un seul fournisseur : le risque se concentre sur un seul acteur. 
  • Rupture de la supply chain : retards de livraison, incapacité à produire ou à fournir un service (souvent le cas après une cyberattaque sur un tiers). 
  • Manque de plans de continuité : absence de mise en place de process en cas de crise majeure. 

Exemple 📌 

Une entreprise A dans le bâtiment dépend d’un fournisseur B unique pour la livraison de matériaux. Cette entreprise B entre en liquidation judiciaire et n’est plus en mesure d’assurer la livraison des matières premières = l’entreprise A se retrouve fortement impactée puisqu’elle ne peut pas poursuivre la construction, ce qui représente parfois plusieurs milliers d’euros de perte. 

 

Ainsi, le TPRM ne se limite pas au contrôle initial mais implique une surveillance financière continue et proactive afin de détecter immédiatement les signaux faibles et anticiper les crises. 

Les risques réglementaires, réputationnels et de cybersécurité  

Hormis le risque financier, les tiers peuvent également exposer à des risques immatériels tout aussi importants à surveiller : 

  • Réglementaires : non-conformité RGPD, non-respect de la loi anti-corruption (Sapin 2), absence de reporting ESG, … 
  • Fraude : différents types de fraudes qui sévissent toujours plus (fraude au faux fournisseur, fraude au faux président, fraude à la coquille vide, …). 
  • Réputationnels : liens avec scandales sociaux, personnes politiquement exposées, … 
  • Cybersécurité : non-conformité aux réglementations en vigueur, mauvaises pratiques, absence de certifications, … 

La compliance fait partie intégrante du third party risk management, puisque le non-respect des lois, réglementations ou normes par un fournisseur ou un partenaire commercial expose directement à des risques. Le TPRM doit donc intégrer des critères variés, allant du juridique à l’éthique pour s’assurer qu’aucun angle mort ne menace la résilience de l’organisation. 

Pourquoi adopter une approche à 360° du Third party risk management (TPRM) ?  

Les entreprises qui n’analysent qu’un seul indicateur, souvent financier, passent à côté de beaucoup d’autres menaces qui peuvent impacter directement leur activité. L’approche à 360° du third party risk management permet de combiner plusieurs dimensions pour une vision globale et prédictive. 

Les limites d’une évaluation partielle aujourd’hui  

Se limiter à un seul indicateur revient à ne regarder que la face apparente de l’iceberg. Les failles invisibles peuvent se cacher ailleurs que derrière la solvabilité d’un tiers. De ce fait, 60% des défaillances en France sont dues à une fraude, une attaque cyber ou à l’insolvabilité. Se limiter à un seul risque revient donc à ignorer la globalité de la menace : 

  • Un fournisseur solvable mais non conforme au RGPD expose à des sanctions lourdes. 
  • Un prestataire financièrement stable mais mal protégé sur le plan cyber peut devenir la porte d’entrée d’une attaque. 
  • Un partenaire opérationnel performant mais impliqué dans un scandale environnemental peut nuire à votre réputation. 

Voici un tableau comparatif pour illustrer : 

Approche partielle 

Risques ignorés 

Conséquences possibles 

Évaluation seulement financière 

Cyber, conformité, fraude, réputation 

Amendes, cyberattaques, inactivité forcée, perte d’argent 

Évaluation uniquement contractuelle 

Défaillance, dépendance, rupture de la supply chain, fraude, cyber 

Cyberattaques, fraudes, arrêt de production 

Évaluation uniquement cyber 

Solvabilité, conformité, fraude 

Dépendance critique, perte d’image, fraude, arrêt de production 

Sans une vision à 360°, l’entreprise est vulnérable

Les bénéfices d’une vision intégrée  

Concrètement, adopter une approche TPRM permet de : 

  • Renforcer la résilience stratégique : anticipation des crises grâce à la surveillance multidimensionnelle. 
  • Assurer la conformité : respect des lois et des réglementations (Loi Sapin 2, DORA, NIS 2, RSE). 
  • Accroître la confiance : rassurer les investisseurs, clients et partenaires en démontrant une maîtrise globale des risques tiers. 
  • Optimiser la prise de décision : grâce à des données consolidées, fiables et exploitables en temps réel. 

Ainsi, le TPRM 360° ne se limite pas à la prévention : il devient un véritable levier de compétitivité et de performance. 

Comment Infolegale facilite la gestion des risques tiers  

Dans un environnement économique où la dépendance aux tiers ne cesse de croître, les entreprises ont besoin d’outils fiables et adaptés pour structurer leur third party risk management (TPRM).

C’est précisément sur ce terrain qu’Infolegale se distingue : une plateforme SaaS B2B pensée pour offrir une vision à 360° des risques. Plus qu’un simple outil de veille ou de scoring, Infolegale met à disposition une solution complète permettant de centraliser, analyser et piloter toutes les donnée critiques liées aux tiers. 

Une plateforme de third party risk management complète  

La valeur ajoutée Infolegale réside dans sa capacité à réunir en un seul environnement toutes les informations nécessaires à une évaluation efficace et continue des tiers. Bénéficiez d’une approche holistique du third party risk management : 

  • Données financières : solvabilité, niveau d’endettement, historique de défaillance. 
  • Informations juridiques : statuts, dirigeants, bénéficiaires effectifs, procédures collectives en cours, … 
  • Données réputationnelles : veille médiatique, litiges, risques de réputation, liste des PPE, … 
  • Cybersécurité : cyber-vulnérabilité des tiers via des failles ou incidents détectés. 
  • Fraude et conformité : détection des sociétés fantômes, lutte contre le blanchiment, conformité Sapin 2

Infolegale se positionne ainsi comme la première plateforme SaaS de third party risk management complète en France, capable de répondre aux enjeux actuels de gouvernance, conformité et résilience.

En rassemblant l’ensemble de ces données sur un portail unique, les tâches sont grandement facilitées pour les directions achats, financières, juridiques et conformité, tout en renforçant la collaboration entre les équipes. 

À savoir

Avec Eloficash, le groupe Infolegale vous accompagne également dans votre gestion opérationnelle. Bénéficiez de la data Infolegale directement depuis votre CRM Financier et optimisez votre recouvrement de créances ! 

 

Pourquoi choisir Infolegale pour une vision à 360° ?  

Si Infolegale s’impose comme un acteur de référence en matière de third party risk management, c’est grâce à un positionnement unique sur le marché : allier exhaustivité, fiabilité, exclusivité et facilité d’usage. 

  • Qualité et fiabilité de la donnée : issue de sources officielles, enrichie par l’expertise et le savoir-faire Infolegale. 
  • Mises à jour continues : pour garantir une vision en temps réel de la situation de chaque tiers. 
  • Compliance au complet : couverture d’obligations liées à la cybersécurité, à la loi Sapin 2 et à la RSE.
  • Gain de temps : accès immédiat à l’information pertinente. 
  • Prise de décision éclairée : vision globale qui permet d’anticiper plutôt que de subir les risques. 

La plateforme SaaS B2B d’évaluation et de gestion des risques tiers Infolegale est accessible en ligne et permet de piloter son TPRM de manière fluide et sereine. Gardez le contrôle sur votre écosystème de tiers tout en renforçant votre résilience face aux crises. 

 

Third party risk management (TPRM) : les questions les plus fréquentes (FAQ) 

Voici les questions les plus fréquemment posées sur le third party risk management

Qu’est-ce que le TPRM ? 

Le Third Party Risk Management (TPRM), c’est l’ensemble des processus qui permettent d’identifier, évaluer et surveiller les risques B2B (fournisseurs, prestataires, partenaires). 

Quels sont les risques couverts par le TPRM ? 

Les risques financiers, opérationnels, réglementaires, réputationnels, ESG et cybersécurité sont couverts par le third party risk management

Quelle est la différence entre TPRM et risk management classique ? 

Le risk management et le third party risk management permettent de combiner à la fois l’évaluation des risques tiers et la gestion de la compliance. 

Comment marche le TPRM ? 

Le third party risk management se base sur la cartographie des tiers, l’évaluation des risques et l’automatisation du suivi. Concrètement, il s’agit d’évaluer et gérer l’ensemble des risques liés aux tiers dans le B2B