- Infolegale
- 18/01/17 11:19
- 4 min.
En 2016, 37 % des bilans publiés le sont à titre confidentiel (grâce au nouveau dispositif inclus dans la Loi Macron 2). Il est désormais urgent pour les services crédits de s’interroger sur la pertinence d’utiliser les bilans comme seule source d’information sur leurs clients et fournisseurs. Infolegale vous explique pourquoi.
Comment en est-on arrivés à autant de bilans confidentiels ?
Total des bilans publiés | Dont bilans déclarés confidentiels | % des bilans déposés déclarés confidentiels | |
2015 | 1 214 000 | 321 000 | 26 % |
2016 | 1 233 000 | 456 000 | 37 % |
Il en résulte une progression de plus de 11 % de bilans confidentiels sur une année, ce qui confirme l’intérêt des PME pour ce dispositif leur permettant de demander la confidentialité de leurs comptes.
Cette augmentation est continue, puisqu’en décembre un nouveau record mensuel de demandes de confidentialité a été atteint : 40,16% des dépôts.
Quel est le profil type de ces entreprises ?
Infolegale vous proposera une étude complète à ce sujet dans les semaines à venir, ceci étant nous pouvons d'ores et déjà identifier quelques données saillantes sur le profil type des entreprises demandant la confidentialité de leurs comptes.
Profil type des entreprises déclarant leurs bilans confidentiels (source : Infolegale) :
Localisation | Secteur d'activité | Effectifs | Année de publication du dernier bilan disponible | |
2015 | Auvergne Rhône-Alpes (17.5 %) | Commerce (21.8%) |
0 salarié (40 %) |
2013 (57%) |
2016 | Auvergne Rhône-Alpes (16 %) | Commerce (22%) | 0 salarié (39 %) | 2013 (39%) |
Quelles répercussions sur la gestion du risque ?
Cette baisse du nombre de bilans disponibles s’ajoute à d’autres cas de figure :
- Les catégories socioprofessionnelles et autres formes juridiques qui ne sont pas tenues à publier leurs comptes.
- Les entreprises qui, malgré l’obligation légale, choisissent délibérément de ne pas publier.
Aujourd’hui encore, les entreprises ont tendance à privilégier les données bilancielles pour évaluer la solvabilité de leurs clients, ce qui questionne, si elles conservent la même stratégie, leur capacité future à évaluer leur risque client.
En effet, la source commence donc peu à peu à se tarir et les services crédits sont désormais dans l’obligation de s’orienter vers d’autres données.
Les entreprises pratiquant l’auto-assurance devront sans doute réajuster leur stratégie et trouver d’autres sources d’informations que les seules données bilancielles. Des solutions telles que le scoring permettent de combler ce déficit d’information en identifiant et collectant l’ensemble des données disponibles ayant un impact sur la solvabilité des entreprises.
A retenir :
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