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Bilans confidentiels : profil des entreprises ayant recours à la confidentialité de leurs comptes

Quel est le profil des entreprises ayant recours à la confidentialité de leurs comptes ? Existe-t-il des caractéristiques communes à toutes les PME utilisant cette option ? Infolegale vous propose quelques chiffres clés sur les entreprises bénéficiant de cette mesure.

Après avoir évoqué l’impact de la baisse des bilans disponibles sur la gestion du risque client, nous avons choisi d’approfondir notre connaissance des entreprises ayant opté pour la confidentialité de leurs comptes.
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En 2016, 456 000 entreprises ont fait le choix de la confidentialité (soit près de 37 % des entreprises ayant publié leurs comptes).
Si en termes quantitatif, la plupart des entreprises concernées se situent dans les secteurs du commerce et de la construction, il paraît plus judicieux d’effectuer un ratio (entre le nombre d’entreprises déclarant leurs comptes confidentiels et le nombre total d’entreprises publiant leurs comptes dans chaque secteur) pour se rendre compte de l’étendue du phénomène.
 
Ainsi, 44 % des entreprises du secteur de l’hébergement et de la restauration profitent de ce dispositif (+ 12 %), 43 % des entreprises du secteur de la construction (+ 12 %) et 38 % dans celui du commerce.
 
Les régions les plus concernées sont plutôt situées dans l’ouest de la France : la Bretagne (avec 56 % des comptes déposés à titre confidentiel), les Pays de la Loire (54 %), la Normandie (44 %). La plus forte évolution sur une année se situant en Corse.
 
Les entreprises avec 1 à 2 salariés (42 %) et les unités non-employeuses* (41 %) sont les plus conquises par ce dispositif.
 
Le chiffre d’affaires moyen des entreprises ayant recours à la confidentialité de leurs comptes est en net progression : 469 437 euros (soit + 149 000 euros). Cela s’explique essentiellement par l’entrée en vigueur du dispositif figurant dans la Loi Macron incluant les petites entreprises dont le chiffre d’affaires net ne dépasse pas 8 millions d’euros.
 
Si la plupart des entreprises concernées ont moins de 5 années d’existence, on constate un accroissement important du nombre de bilans confidentiels sur l’ensemble des entreprises, y compris celles créées avant les années 2000.
 
Les formes légales les plus représentées sont assez logiquement les EURL (49 % de celles-ci) et les SARL (40 %).
 
Par ailleurs, près de 20 % d’entre-elles ne publiaient pas leurs bilans avant d’utiliser le dispositif, ce qui conforte l’existence de cette mesure (il s’agit d’un des objectifs de l’Etat lors de la création de cette mesure).
 
Enfin, 59 % des entreprises ayant eu recours à cette mesure ont été évaluées avec un risque élevé par Infolegale. Cela souligne l’importance pour l’ensemble des entreprises ayant recours à l’auto-assurance d’utiliser d’autres sources d’informations que les seules données figurant dans les bilans. Le scoring prédictif de défaillances en est l’une des principales.
 
* Unités non employeuses : pas de salarié au cours de l'année de référence et pas d'effectif au 31/12) ou unités sans mise à jour d'effectifs.

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